Plus de 40 ans plus tard, un policier confirme son observation ovni

Vers 22h30 le 18 novembre 1973, l’agent Fréchette patrouille seul dans son véhicule dans la municipalité de St-Paul de Joliette. C’est alors que le répartiteur lui signale que plusieurs citoyens voient quelque chose d’étrange dans le ciel.

auto patrouille SQ 1973

Depuis le lancement de ma page Facebook il y a maintenant 2 semaines, plusieurs personnes m’ont contacté pour me partager leur intérêt ou leur soutien dans ma recherche concernant la vague ovni de 1973. Parmi les messages reçus, certains ont été des témoins directs de l’événement, d’autres de simples curieux qui en avaient beaucoup entendu parler, sans toutefois n’avoir rien vu. Au cours des prochains jours, je publierai quelques-uns des témoignages que j’ai reçus.

Le policier témoin
Le 9 juillet dernier, j’ai reçu un courriel de M. Fréchette, l’agent de police qui avait été témoin de l’ovni de St-Paul, celui dont je faisais mention sur la page chronologie de mon site. Son message, à la fois concis et évocateur, vaut la peine d’être cité :

« Je voulais vous informer que je suis le policier qui a constaté ce phénomène à St-Paul. Je n’étais pas seul à ce moment-là, il y avait plusieurs autos qui se sont immobilisées près de moi. Et c’était vraiment impressionnant, même aujourd’hui encore j’ai beaucoup de point d’interrogations. C’était ET c’est encore non compréhensible. »

Je dois avouer que j’ai été ravi d’être en contact avec un témoin aussi important de cette vague. C’est après avoir discuté avec lui par téléphone qu’il m’a livré un souvenir très détaillé de son observation. C’est donc très gentiment que M. Fréchette a accepté de me partager ses souvenirs, qui je dois dire, sont rigoureusement précis par rapport à ce que j’ai pu lire dans les sources écrites de l’époque. Voici le résumé de l’événement qu’il m’a raconté.

Retour dans le passé
Vers 22h30 le 18 novembre 1973, l’agent Fréchette patrouille seul dans son véhicule dans la municipalité de St-Paul de Joliette. Le ciel est clair et dégagé. C’est alors que le répartiteur entre en communication avec lui pour lui signaler que plusieurs citoyens près de son secteur voient quelque chose d’étrange dans le ciel. Il lève les yeux, jette un coup d’oeil tout autour, mais ne voit rien d’anormal. Le répartiteur est pourtant formel : les citoyens sont sérieux. Il s’engage alors direction nord sur la route 158 et continue de rouler tout en ayant les yeux dirigés vers le ciel. C’est à ce moment qu’il voit un objet brillant qui capte son attention. Il s’arrête en bordure de la route pour bien prendre le temps de l’observer. Quatre ou cinq véhicules font de même. Voici une description sommaire de ce qu’il voit :

« […] globalement l’objet était rond, il était blanc avec la lumière rouge et verte et de la taille de la lune la nuit. Il est resté dans le ciel durant environ trois minutes puis a commencé à se déplacer lentement vers le sud. Au cours de ce mouvement, deux autres objets, la même description que celle mentionnée ci-dessus, l’ont rencontré et ont ensuite disparu. Aucun bruit n’a été entendu ».

Avant que l’objet ne disparaisse, il sera rejoint par un collègue de travail, l’agent Paul St-Laurent qui patrouillait dans le secteur voisin. Il aura lui aussi le temps de constater le phénomène dans ses derniers moments. L’observation aura durée en tout et partout 15 minutes, un temps largement suffisant pour apprécier les nombreux détails qui ont été rapportés. M. Fréchette a pris soin de préciser qu’il avait éteint le moteur de son véhicule pour confirmer l’absence de bruit. Il a aussi caractérisé les « deux autres objets » comme étant plus rapides que le premier, un peu comme des « lucioles » qui se seraient dirigées vers l’objet principal pour être ensuite absorbés par lui.

Après avoir fait cette observation, M. Fréchette m’a dit que s’il n’y avait eu d’autres témoins avec lui, il aurait été gêné d’en parler et n’aurait probablement pas fait de rapport officiel. En effet, le sujet des ovnis ayant toujours été largement déconsidéré voire méprisé par une certaine élite, plusieurs témoins préfèrent souvent se taire pour éviter de passer pour des marginaux ou des illuminés.

Analyse sommaire de l’observation
Sur la carte suivante, on peut y voir :
1) la position d’observation de M. Fréchette et des autres témoins,
2) la position de l’objet principal,
3) et finalement on peut y apprécier la distance entre sa position et la carrière Domtar, lieu où les premières observations d’ovnis avait débuté en octobre.

Position d’observation de l’agent Fréchette de même que celle de l’objet.

Connaissant maintenant l’axe d’observation (regard dirigé approximativement vers le sud-est) il est également possible de vérifier l’état du ciel à ce moment de l’année. À l’aide du logiciel Stellarium, j’ai généré un aperçu du ciel tel qu’il aurait pu être observé le 18 novembre 1973 à 22h30. Comme on peut le voir sur l’image, aucun astre n’aurait pu être sérieusement confondu avec les objets observés par M. Fréchette. Rappelons que le principal objet avait environ la taille apparente de la lune. Cela élimine la méprise avec un ou des objets célestes.

Vue du ciel du 18 novembre 1973 à 22h30 à St-Paul de Joliette générée à l’aide du logiciel Stellarium.

Le comportement même des objets, de même que l’absence de bruit nous permettent également d’éliminer l’hypothèse d’engins conventionnels tel un avion ou un hélicoptère.

Mais qu’est-ce qu’a vu M. Fréchette?
En 1973, Jean Casault, alors président de la Société de Recherches sur les phénomènes mystérieux de Québec, s’était déplacé à Joliette pour mener sa propre enquête. Selon lui, à part les premières observations faites par les travailleurs de la Domtar au tout de début de la vague en octobre, la plupart des autres témoignages relevaient probablement « d’hallucinations collectives », « [d’]erreurs ou [d’]illusions d’optique ».

M. Casault explique que la plupart du temps, ces hallucinations sont le résultat d’une sorte de frénésie populaire due à l’énervement et à l’anxiété des observateurs. – Joliette Journal, 5 décembre 1973.

Pourtant, dans le cas précis qui nous préoccupe, tout semble attester d’un phénomène objectivement observé. L’événement décrit par M. Fréchette semble être dans le prolongement de ce qui a été également constaté par les travailleurs de la compagnie Domtar. À mon avis, il pourrait très bien s’agir d’un phénomène de même nature.

Comme mes recherches se poursuivent toujours, l’heure n’est pas encore aux conclusions, car j’en suis encore à analyser les témoignages qui continuent de me parvenir, mais plusieurs hypothèses sont actuellement examinées. J’en ferai un compte rendu dans un article ultérieur.

Pour terminer, je tiens à remercier encore une fois M. Fréchette d’avoir partagé son observation et j’invite encore toute personne qui aurait été témoin d’un ovni à Joliette lors de la vague de l’automne 1973 à me contacter.

Une information à partager?

Auteur/autrice : Jonathan

Jonathan Laporte est originaire de la région de Lanaudière. Il s'intéresse tout particulièrement à l'histoire locale, aux parasciences et aux anomalies scientifiques. En savoir plus.

Une réflexion sur « Plus de 40 ans plus tard, un policier confirme son observation ovni »

  1. Bonjour à nos cousins canadiens.

    Je viens juste de découvrir cet article et cette histoire que je ne connaissais pas.
    En lisant les détails elle m’a rappelé une affaire légèrement similaire, qui est très connu dans les milieux ufologiques français .
    Je veux parler de celle des boules de l’Aveyron Elle fait également penser aux apparitions lumineuse de Hessdalen.
    Le fait que le point central de toute cette histoire soit une carrière évoque pour moi des phénomènes piézoélectriques lié à la géologie du terrain. Cela mériterait évidemment une étude plus approfondie car pour l’heure ce n’est que mon hypothèse.
    Dans les années 60 70, le regretté Fernand Lagarde qui travaillait pour Lumière dans la Nuit, la revue ufologique française de référence de l’époque (et qui est devenue au fil du temps l’ombre d’elle-même) a fait un énorme travail sur un lien possible entre les failles géologiques et certaines apparitions dites OVNI. Même si tous les cas il faut logique on a du mal à entrer dans cette même case il faudrait peut-être revoir cette hypothèse qui reste pour moi intéressante.
    À toutes fins utiles je peux vous communiquer copies de certains documents sur le sujet si cela vous intéresse, car j’ai une collection intéressante (à partir du N°92 ou 96…) de ces anciens numéros des années 60-70.

    Amitiés de France

    PS : vous pouvez me joindre en privé via mon adresse mail que je vous laisse avec ce message

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